Sur leurs sentiers du monde, les huit garçons du Trottoir ont vu passer bien des panneaux de signalisation. L’équipe autour des frères Crabos reste la même, comme une télénovela fidèle et imperturbable, laissant apparaître au casting les premières rides sur le front des héros.
Et pourtant cet album a des allures de saison 2. Il sonne comme celui d’un départ, un nouveau départ. C’est ce qui arrive quand on se construit sur scène, les idées s’organisent et vient un temps où le plaisir revient au centre des débats, comme pour enfin affirmer haut et fort ce que le plein de confiance engendrée dicte à la musique.
Le Trottoir n’est plus a présenter sur la scène française et pourtant, c’est bien cet album qui propose enfin le style qui leur est propre. Quelque chose de nouveau, un mélange façonné et coordonné autour d’influences tellement diverses et variées que l’on a du mal à dire à quoi cela nous fait penser. Et pourtant on se surprend à bouger la tête du début à la fin .
« L’homme à l’aune », nom de ce nouvel opus vient au moment où le groupe range dans un carton son précieux CV contenant leurs 100 000 fans cumulés, leurs millions de streams et de vues ,mais surtout leurs signatures chez les majors du disque pour laisser parler une musique à la philosophie plus pop et plus rock et ainsi retrouver une indépendance nécessaire.
Et quitte à le rendre plus authentique, fidèle à leur humour impertinent, cet album est une ode aux vides greniers, aux slips léopards et autres cinémas de sec shops torrides. Encore plus que dans la voiture ou en soirée, les médecins conseillent d’écouter ce disque à fond dans les oreilles en passant l’aspirateur, il vous donnera l’énergie nécessaire pour combattre des armées entières d’acariens, à vous en faire perler le front !